Bonjour tout le monde ! J’espère que vous allez bien.
Aujourd’hui, je vous propose d’échanger sur nos visions de ce que le mot sexualité signifie, à notre échelle personnelle.
Parce que comme pour tout concept, il y a la théorie, et puis la pratique. Et en pratique, le schéma classique « libido/désir + préliminaires + pénétration + orgasme » (DPPO) est souvent mis à mal à mesure que la maladie progresse. A cela s’ajoute le quotidien : une vie professionnelle parfois bien remplie, une casquette de supers parents, voir d’autres problèmes de santé additionnels.
Et finalement, qui dit que la sexualité c’est ce schéma DPPO ? Jacadi ? Jacques a dit ? C’est qui ce con ?!
Et vous : arrivez-vous à définir votre propre sexualité ? Êtes-vous accompagnés sur le sujet par un professionnel ? Avez-vous trouvé votre « norme » sexuelle, le schéma de plaisir qui vous convient, quel qu’il soit ?
Selon l’OMS, « la sexualité comprend le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir l’intimité et la reproduction ».
Le principe de santé sexuelle, qui fait appel à « une approche positive et respectueuse de la sexualité », est quant à lui définit comme « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et sociétal relié à la sexualité ».
De là, à chacun de définir son approche de la sexualité, pour avoir une bonne santé sexuelle et être heureux dans l’intimité.
Par exemple, ce qu’on nomme « les préliminaires », c’est de la sexualité ! La pénétration est une composante de la sexualité, pas un élément essentiel.
J’entends souvent dire :
« On n’a pas fait l’amour, on s’est arrêté aux préliminaires »
« => Mais bien sûr que si tu as fait l’amour ! Préliminaires = faire l’amour »
« Oui mais il n’y a pas eu pénétration »
« => Mais on s’en tape ! Ce n’est pas une fin en soi ! »
« Oui mais je n’ai pas eu d’orgasme »
« => Tu as eu du plaisir ? C’était agréable ? »
« Oui !! »
« => Et ton/ta partenaire aussi ? »
« Oui ! »
« => Donc tu as fait l’amour. Tu as eu du plaisir, de l’émotion, du bien-être : c’est ça aussi ça, la sexualité ».
On peut aussi se dire que de simples caresses qui ne visent pas l’atteinte de l’orgasme sont aussi une forme de sexualité.
La masturbation est encore une autre forme de sexualité : se masturber avec son partenaire, en se regardant tendrement dans les yeux : c’est faire l’amour, et beaucoup moins fatiguant que tout le tralala complet (désir, préliminaires, pénétration, orgasme).
Regarder un film érotique ou porno avec son ou sa partenaire, et prendre du plaisir (plaisir mental) à le faire, sans qu’il y ait derrière caresse, pénétration… C’est une forme de plaisir partagé, érotique, et donc une forme de sexualité.
Si on se défait de tous ces dictats et ces codes sur la sexualité, on peut alors essayer de définir SA sexualité, avec ou sans pénétration, avec ou sans érection, avec ou sans désir sexuel, avec ou sans orgasme, avec ou sans toucher des parties génitales et autres attributs « sexualisés » (seins, fesses).
Qu’en pensez-vous ?
Delphine