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S’expatrier avec une SEP

L’expatriation, le grand rêve de beaucoup d’entre nous qui souhaitons découvrir et vivre l’expérience d’une vie. Je te vois d’ici me dire «  Alexandra, t’es bien gentille mais je fais comment avec une sclérose en plaques ».

Envie de découvrir que c’est possible et comment faire ?

Décider de s’expatrier c’est avant tout un grand saut dans le vide car on y est jamais vraiment préparé avec ou sans sclérose en plaques. Mais évidemment qu’avec une maladie chronique neuro-dégénérative ça te demandera de te poser 2-3 questions :

1- Tu choisiras ton pays en fonction de tes capacités physiques

Oui oui si tu es sensible à la chaleur avec le syndrome d’Uhthoff (qui provoque une réactivation des  symptômes des anciennes plaques – il ne s’agit pas d’une nouvelle poussée et les symptômes disparaissent dès lors que le corps revient à une température corporelle normale), ce ne sera pas la meilleure des idées de partir vivre dans un pays où le minimum est affiché à 35°C.

De la même manière, si tu es en situation de mobilité réduite, je ne te recommande pas les endroits escarpés et difficiles d’accès.

Tu l’auras compris un nouveau pays ça se choisit comme un nouvel appartement, il faut s’y sentir confortable et limiter l’ajout de difficultés quotidiennes qui ne dépendront pas de toi.

2- Renseigne toi sur le système de santé

Nous avons beau souvent râler contre notre chère patrie, il n’en reste pas moins qu’en terme de soins de santé on reste l’un des pays où se soigner ne te demande pas d’hypothéquer ta maison. Après avoir testé le Canada et les Etats-Unis, je t’invite à bien te renseigner états par états pour connaître les délais d’attentes, les prises en charge et les traitements autorisés.

En effet, dans la région du Québec les délais peuvent être très longs pour obtenir le fameux « médecin de famille » qui te permet ensuite de voir un neurologue. Bien évidemment que si tu fais une poussée, comme en France tu seras amené aux urgences (où le temps d’attente avoisine les 15h en moyenne au Québec) et tu seras immédiatement soigné et pris en charge par les services de neurologie.

L’avantage du Canada est qu’il existe des cliniques spécialisées dans la sclérose en plaques puisqu’il s’agit du premier pays le plus touché par cette maladie.

Aux Etats-Unis, il n’existe pas d’assurance maladie ; tout est donc géré par les assurances privées qui coûtent assez cher. Si tu travailles dans une grande entreprise, tu bénéficieras souvent du système de soin partenaire et payé en partie par l’employeur. C’est dans ce cadre que je suis chez Kaiser permanent (pas de publicité particulière pour l’une ou l’autre des assurances, je ne connais que celle-ci). Ils ont un dossier spécifique avec tout mon dossier et après un rendez-vous conséquent avec le médecin généraliste (temps d’attente 1 mois pour un nouveau patient), j’ai été redirigée vers un neurologue (rendez-vous en septembre).

Si cela t’intéresse, je ferais un comparatif du suivi, traitement entre la France et l’Oregon (l’état dans lequel je vis).

3- Ta maladie peut devenir un obstacle pour obtenir un visa

Selon les pays et notamment les systèmes de soins, tu peux te voir refuser ta demande de visa pour vivre dans le pays. La raison ? Au Canada, ils appellent cela « être un fardeau pour le système de santé ». Oui oui, le terme est assez violent mais ils considèrent que si tu vas coûter plus cher en soins, que ce que tu n’apporteras au pays, tu ne pourras pas te voir obtenir un visa de résidence permanente.

Je viens de briser ton rêve d’expatriation canadienne ? Pas d’inquiétudes, il y a plein de solutions et un nombre très diversifié de visas pour entrer sur le territoire et encore une fois selon l’Etat fédéral que tu vises pour vivre dans le pays.

Tu penses pouvoir mentir sur ton dossier ? Impossible tu subis une visite médicale et tu peux être condamné(e) très sévèrement s’ils se rendent compte plus tard que tu as menti. Il serait un peu dommage d’avoir fait autant d’efforts et de démarches pour se voir pénaliser alors que d’autres solutions existent car tous les demandes de visa n’imposent pas une visite médicale.

4- Ne te laisse pas briser tes rêves par la peur des autres

En parlant de ton projet d’expatriation, tu pourras subir des critiques, des jugements, des conseils non demandés, des inquiétudes et des peurs… qu’ils proviennent de ta famille, collègues, amis… n’oublie pas il s’agit du miroir de leurs propres peurs ; pas de toi.

Evidemment que tu auras le droit d’avoir peur car sans peur on est un peu inconscient mais rappelle-toi toujours que ton mental et tes envies c’est ce qui te rend vivant(e). Alors vis, souris, profite car nous n’avons qu’une vie et elle passe à une vitesse dingue !

Enjoy your life ! (Profite de ta vie !)

Je vous retrouve pour une nouvelle chronique chaque 3ème mardi du mois et le mois prochain on parlera de l’importance de son hygiène vitale pour améliorer la qualité de vie en tant que sepiens.

On se retrouve sur Facebook (team sepwarriors) et sur Instagram @sepavenir.

Alexandra

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